Transformation digitale au Sommet des Leaders de la Finance
Jeudi 8 mars s’est tenue la 8ème édition du Sommet des Leaders de la Finance. Cet événement dédié aux Directeurs Financiers a réuni plus de 500 participants et intervenants autour de tables rondes consacrées aux stratégies de développement, à la transformation digitale de la fonction Finance ou encore à l’évolution des modèles impulsée par les nouvelles technologies. Finance 3.1, partenaire de l’événement, compte parmi les start-ups et FinTech innovantes présentes dans l’espace « FinTech Show », aux côtés d’UpSlide, Easy Shares, Dream Quark ou encore Dunforce. Nous avons retracé les temps forts de cette journée.
La transformation digitale, un enjeu majeur
Coca Cola, Pernod Ricard, BNP Paribas, EDF ou encore Natixis, le Sommet des Leaders de la Finance a rassemblé la fine fleur de la finance française au Pavillon d’Armenonville. Parmi les thèmes phares de cette édition, la croissance, son financement et la transformation du métier de Directeur Financier à l’heure des nouvelles technologies se sont démarqués. La Blockchain, le Big Data ou encore l’intelligence artificielle recèlent notamment des opportunités encore inexploitées par nombre des Directions Financières.
Aujourd’hui, ces technologies représentent une opportunité mais également une nécessité pour les entreprises, qui se doivent de prendre sans attendre le virage du digital pour rester compétitives sur un marché de plus en plus concurrentiel.
Un des enjeux majeurs de la Direction Financière, c’est de réussir à prendre le virage du prédictif, de la transformation digitale. Cela donne un intérêt incroyable à la fonction, témoigne Samuel Guillon, Directeur Financier du Groupe Colas, durant la conférence « Les Nouveaux Défis de la Direction Financière
Le Directeur Financier se confronte à de nouveaux enjeux liés à la data, dont il devient le garant naturel en entreprise. Pour Estelle Leroy-Savignac, DAF de Michel et Augustin, les maîtres mots du Directeur Financier d’aujourd’hui sont « simplification, rationalisation et montée en compétences » en utilisant « au maximum les nouvelles technologies pour éliminer les tâches sans plus-value ».
« Le DAF a une connaissance très poussée de la donnée, ce qui lui permet de réagir en temps et en heure. Il est passé d’un inspecteur des chiffres à un chef d’orchestre de la donnée », confirme Jean-Thomas Schmitt, Directeur Général d’Heppner.
Parmi les bonnes pratiques digitales évoquées, Eric Bosmans affirme sa volonté de passer au « zéro papier ». Une pratique largement encouragée et utilisée dans le Hub d’innovation de Kingfisher plc, un espace totalement dédié aux nouvelles technologies appliquées à la marque. Gilles Bogaert, DAF Groupe de Pernod Ricard, mentionne quant à lui son utilisation d’un tableau de bord interactif Power BI pour monitorer ses reportings et suivre la performance de l’entreprise. Autant de tendances bien résumées par Jean-Michel Cecconi, DAF de Nespresso France : « Grâce aux nouveaux outils digitaux, nous pouvons enfin nous rencentrer sur notre vrai métier. »
Génération Y : le défi de l’intégration
Autre thème de prédilection de la journée : la collaboration et le renouveau des organisations, nécessaire pour accompagner le Directeur Financier dans son rôle « éminemment stratégique » de « partenaire privilégié de la direction générale », selon Jean-Thomas Schmitt. De nombreux intervenants ont ainsi abordé le thème du partage de l’information en interne et du recrutement, une nouvelle corde à l’arc pluridisciplinaire du DAF de demain.
« Pour qu’une entreprise réussisse, il faut que les gens partagent des objectifs communs et qu’ils trouvent un sens à ce qu’ils font », établit Xavier Vignon, Président de Sogetrel. En effet, donner du sens et « du fun », selon les termes de Laurent Haynez, DG Corporate du groupe LeDuff, devient capital pour attirer des nouveaux talents à la pointe du digital.
Pour Estelle Leroy-Savignac, « la compétence technique est une base indiscutable, en revanche le caractère d’adaptabilité est indispensable au moment du recrutement ». La DAF de Michel et Augustin, entreprise en forte croissance dont 40 % du capital est désormais détenu par Danone, insiste sur la place de la génération Y, indispensable selon elle, dans les entreprises « établies ».
Cette génération recherche une formation permanente, on leur apporte donc une valeur ajoutée. Ils ont autant à nous apporter que l’inverse. La génération Y adhère à une vision d’entreprise. C’est un contrat moral et non un contrat financier qui s’effectue.
Enfin, le sujet de l’intégration de la nouvelle génération à l’entreprise a animé la foule réunie à l’occasion de la plénière de clôture. Eric Bosmans et Gilles Bogaert ont ainsi évoqué les pratiques instaurées par Kingfisher plc et Pernod Ricard pour mixer les « soft skills » de la génération Y et l’expertise de la génération X. Sans aller jusqu’à un « shadow Comex » piloté par des as du digital, l’équipe dirigeante de Kingfisher a mis en place des méthodes de travail plus agiles, correspondant d’avantage aux standards de la jeune génération : par exemple, des bureaux volants pour tous les employés, y compris les membres du Comex. Chez Pernod Ricard, le « reverse mentoring » est devenu monnaie courante – preuve, s’il en faut, que l’entreprise a tout à y gagner d’associer les compétences des plus jeunes à l’expérience des piliers de l’entreprise.
Capitalmind et Natixis, grands gagnants des Trophées 2018
La journée s’achève par un dîner de gala et la remise des Trophées Leaders de la Finance, récompensant les meilleures Directions Financières sectorielles et spécifiques, banques d’investissement et de financement, banques privées et conseils spécialisés. « Les candidats ont été présélectionnés et les lauréats ont été désignés selon les critères suivants : réalisations 2017, réalisations sur la durée, créativité et innovation », explique Natacha Ondet, chef de projet chez Décideurs Magazine et membre de l’organisation.
Capitalmind et Natixis se sont particulièrement distingués cette année. Le spécialiste européen des transactions mid-cap a remporté les trophées « Banque d’affaires : meilleure dynamique de croissance », « Conseil en fusions-acquisitions : secteur distribution, biens de consommation, services à la personne » ainsi qu’une mention spéciale « Conseil en fusions-acquisitions : secteur high tech & healthcare ». Natixis Partners, lauréat de ce dernier trophée, a également remporté la distinction « Conseil en transaction : fonds d’investissement ». Natixis a enfin été élue « Meilleure Direction financière : secteur finance- assurance – asset management ».
Félicitations à tous les lauréats, nous vous donnons rendez-vous pour l’édition 2019 !